lundi 19 avril 2010

Huppé cul 3 (hc 23) - De ma sortie de l’Institut à l’avènement de Moto Mosusu

Didier de Lannoy
Huppé cul !
assemblage de chroniques prétendument quotidiennes, janvier-mai 2008
Série 3 - Extraits


D'autres dépêches des séries Huppé cul, etc ?
- Huppé cul 1: cliquez sur
http://jodi.over-blog.net/ext/http://huppecul1.blogspot.com/



Je rate mon entrée à l'Institut


A peine admis à « l’Institut », je m’en suis fait jeter comme un malpropre, comme un kleenex, comme un tampax.

Et pourtant, j’avais fait1 tout ce qu’on me demandait…

J’avais soigneusement enlevé mon maquillage et mes bijoux... Je m’étais soigneusement coupé les ongles... Je m’étais lavé (d’abord le haut, ensuite les jambes et les pieds) soigneusement tout le corps, y compris les parties génitales et le pli inter-fessier…

Je n’avais pas emballé mon dentier dans une couche-culotte usagée… que je n’avais pas, ensuite, déposée (par inadvertance) sur le plateau de repas ou glissée (malicieusement) dans la taie d’oreiller de mon voisin de chambre, supporter d’Anderlecht et ronfleur…

On m’a

- L’Institut décline toute responsabilité en cas de perte de vie humaine !

quand même jeté !


A peine entré, foutu dehors ! Avec tout de même, un

- Un rein, c’est moins que rien !

un rein en moins.


Et l’ « Huppé cul, 22 » dont j’avais diffusé un « à-valoir » et que j’avais promis de compléter bientôt, aussitôt après mon retour de mission ?

On laisse tomber, quoi ! Et on passe rapidement à autre chose : un « Huppé cul, 23 ».

On ouvre ainsi la voie à la série des inutiles et des « jetables » : les briquets, les vainqueurs de courses d’ânes, les slips en papier, les fleurs d’agave, les pièces de monnaie lancées dans la cuvette des chiottes, les tétons (mordillés, arrachés, recrachés et) retrouvés sous la douche ou dans la baignoire, les produits chapardés à l’étalage (parfums, biscuits, soutifs, alcools), les rouleaux de PQ auxquels on met le feu dans les stades de football, les

- Olivier Le Brun les rappelle vivement à mon attention ! Et c’est qu’il insiste, le bougre !

salariés de Lidl ou d’ailleurs, les cordons ombilicaux, les prépuces, les « femmes rentrantes »2 ayant besoin d’une remise à jour informatique pour pouvoir exercer la profession de call-girl, les capotes à usage unique, les

- Des jetables ? Des nuisibles !

zizis de prêtres

- Prestidigitateurs au chômage ! Enculeurs d’angelots (lesquels s’arc-boutent aux corniches, des mains et des genoux, dressent les fesses… et se laissent tringler, an nom de Jésus, par peur d’être précipités dans le vide… et, transformés en gargouilles grimaçantes, crachent leur soupe aux blettes et de gros morceaux de lard sur les passants) !

catholiques romains, la poussière et les grains de sable au fond des poches des nouveaux pauvres (ceux qui achètent des cigarettes à la tige et une demi-boîte

- Coupée dans quel sens ?

de concentré de tomates au wenze du rail, en face de l’Académie des Beaux-Arts, dans la commune de Lingwala, à Kinshasa), les rasoirs, les fantasmes, les papillons d’une seule matinée, les morves, les crachats, les pudeurs, les trous de mémoire

les reins.


La dite « nouvelle série » des « Huppé cul », axée sur la spiritualité, la famille et les transports en commun est donc à présent terminée ? Et que deviennent Dieu, ma femme mariée, Cannabis et le tram 81 dans tout ce bazar ?

Dieu, ma femme mariée, Cannabis et le tram 81 continueront

- Qu’est-ce qui change alors ?

- Rien… Mais on ne sait jamais…

cependant d’être les personnages essentiels de la série des « jetables »


Cannabis, toujours à son propos


Cannabis demeure et

- Le raboteur, le chercheur d’or et de pierres précieuses, l’évadé de Guantanamo ?

gratte et creuse et gratte et creuse et gratte et creuse

obstinément.


Ma femme mariée ne supporte plus de dormir avec deux rats en dessous de ses draps et me préfère

- Avec toi non plus ! Tu ronfles trop fort !

- Que dois-je faire alors, passer la nuit sur le palier (à côté du pispot), devant la porte de la chambre, couché sur un coussin, une natte, un pagne ?

Cannabis


270 grammes de chaleur humaine.

Comme un

- Cannabis n’est pas un rat, c’est un octodon !

sein qui aurait des poils tout lisses et un gentil museau et qui gambaderait partout et

se laisserait prendre dans le creux de la main.


Le crocodile et l’hippopotame


Le crocodile n’est pas une véritable plante aquatique.

Son régime alimentaire comprend néanmoins un certain nombre d’espèces végétariennes.


L’entrée principale de l’hippopotame, c’est la gueule.

Les poissons-nettoyeurs et autres membres du personnel d’entretien pénètrent par l’anus.


Ana, je ne l’apprends à personne, est un recueil de bons mots


Quand je la fais trop chier ma femme mariée descend au rez-de-chaussée jouer au scrabble, contre elle-même, k-way contre waika, Ana contre Ana, vice contre versa.

Elle gagne toujours. Et je me garde bien de la féliciter.

A tord sans doute car, dès le lendemain, elle redescend au rez-de-chaussée, prendre sa revanche.


Diable, le Standard de Liège ne sera donc jamais champion de Belgique de football ?


Presque quatre heures du matin. J’ai très mal au bide, comme

- Le retour de Grand Satan ? Le réveil de Pancréas ?

à l’époque de ma pancréatite et j’empêche tout le monde de dormir. J’écris une page ou deux sur mon ordinateur puis, une heure plus tard, me tordant de douleur, je descends au salon, attendre

- Le Standard n’a-t-il plus que sept point d’avance sur Anderlecht ?

le journal de lundi… qui n’avait pas encore été déposé dans la boîte, je fume une clope et je remonte me coucher, dans le même lit que tout le monde, ma femme mariée, moi-même et

- Notre jeune homme de la maison, au pelage soyeux et aux moustaches titillantes !

Cannabis.

Le championnat n’est pas encore terminé. Tout reste possible. Il faut s’attendre à tout. On ne doit rien refuser. Le Standard peut encore se faire battre sur le fil.

Seule la mort libère.

Dans une prochaine vie, je voterai pour le Standard de Gand !


Les apparitions et les disparitions


Ces derniers temps, Marie n’apparaît plus sur les trottoirs de la rue du Bac à Paris, dans le 7ème arrondissement.

Elle a sûrement changé de secteur.


Tandis que Dieu, tel Cannabis, s’obstine.

On l’a encore vu, il n’y a pas si longtemps, à Uccle, chez les Judith Bisumbu, les Rachel Mpanu-Mpanu, les Marie-José Engulu et les Ben Mavinga, s’évader d’une cabine à haute tension, les vêtements déchirés, les mains et les cheveux cramés, le visage noirci… tandis que de la fumée lui sortait des oreilles, des yeux, des naseaux, du nombril, de l’anus et du tiche…

Pour « ajouter à son charme », Dieu

- Comme notre fille Hortense lorsqu’elle se prenait pour Mpongo Love !

boîtait légèrement.


Ainsi qu’on pouvait s’y attendre, cette dernière apparition de Dieu à Uccle a provoqué une panne de courant dans tout le quartier.


Et la grotte de Lascaux ?

Elle serait atteinte par la limite d’âge, perdrait beaucoup de ses couleurs et de ses formes…

Elle aurait été mise en vente rapide sur Internet.


Compagnie


Quand j’ai des puces de compagnie, j’engage le chat de Lianja

- Il s’appelle Ndoki !

comme nourrice pour s’occuper de mes puces pendant que je suis chez Delhaize, à la Poste de la chaussée de Boendael, aux Mutualités Socialistes de la rue de la Paix, à l’hôpital Saint-Pierre ou à l’Institut Bordet… Et que je fais des courses dans les magasins de la rue Malibran et que je réponds à des invitations et que je sors dans les bistrots de Matonge…


Cannabis doit prendre garde à ses fesses !


Dieu et Darwin


Dieu, dont l’emploi du temps était (à l’époque) très chargé et qui refusait de donner la vie à un trublion antiaméricain, a définitivement oublié de créer Darwin.

C’est ainsi que Darwin a été bien obligé de se créer tout seul, peu à peu, avec les moyens du bord, évolutivement.


Quelle crise alimentaire mondiale ?


Et voici que les dignitaires des Cours impériales de Chine, d’Inde et de Russie découvrent peu à peu le chocolat et

- Brusque flambée des cours du cacao aux bourses de Londres, New York, Paris et Amsterdam !

l’apprécient de plus en plus.


Et voilà que des émeutes de la faim

- Qu’on distribue des truffes et des capotes à ces traîne-misère!

éclatent à Abidjan…


Et moi, comme tout le monde

- Sauf les aut’gens, douchka!

- Sauf qui ? Quels autres ? Quels gens ? Qui les paie ? Pour qui roulent-ils ? Avec quel carburant ?

je roule, je décolle, je navigue, je m’éclaire, je m’éclate, je chante, je danse, je surfe sur internet, je chasse la neige qui encombre les pistes de ski, je zappe les programmes de la téloche, je construis de nouveaux buildings et de nouvelles lignes de TGV, je congèle, je ventile, je climatise, je fais bouillir mon linge, je cuisine et je chauffe écologiquement ma piscine

- Tout se bouffe, petite chérie ! Tout carbure ! Et ça pue vachement moins que le pétrole ! Et ça pollue moins aussi !

au soja, à l’huile de palme, au blé, au maïs, aux pâtes, aux mangues, aux bananes, aux oranges, à la pomme de terre, à l’igname, au manioc, au riz, au pondu, au mfumbwa, au gombo, au ngai-ngai, aux farines animales, au rôti de porc, aux mabumu de boeuf, à la cuisse de poulet, à l’œuf d’autruche, au steak de thon, au makayabo, au mpiodi, au nzombo, au mboto, au mongusu, aux lentilles, aux haricots de Goma et à ceux du Bas-Congo, au café, au

- Ou au chocolat, à ma convenance, petite chérie !

thé, au sucre ou

- Ou sans !

aux premières klottes des jeunes filles et

- On bouffe tout ! Tout se consume, petite chérie ! Il y a du feu partout !

aux dernières snotebellen des jeunes garçons…


Manifestations de mécontentement populaire à Kumasi, Bobo-Dioulasso, Kpalimé ou Ibadan... Pillage des entrepôts... Braquage des transporteurs... Saccage

- Qu’on foute trois pralines dans la tronche des mutins ! Qu’on administre le sida à tous les morbacs de ces djimakpla et de ces va-nu-culs !

des plantations...


Vivr la outopia !


Je voudrais vous présenter un nouvel ami.

Il a vingt-quatre ans et s’appelle Kleomenis. Il s’est fait choper par les flics, dans la nuit du 8 au 9 avril 2008, vers 2h30, alors qu’il taguait

- Je n’y suis pour rien, moi ! Je passais la nuit à Bordet !

un mur du Palais de Justice de Bruxelles après en avoir tagué un autre

- Vivr la outopia !

dans la rue des Minimes, non loin de la rue Wynants


Il est difficile de fendre la gueule des gens


Moi, depuis que je suis tout jeune3, ce que je veux, c’est vivre autrement, inventer une autre façon d’écrire : écrire et vivre parmi les gens, les impliquer, les compromettre, créer des garrots, renvoyer l’ascenseur dans la gueule des gens, « être » immédiatement sur la balle, ne jamais lâcher prise, frapper vite, frapper fort, frapper juste, me relire à peine, ne pas attendre, ne pas dépendre, ne pas plaire, ne pas être nominé ou retenu, ne jouer le jeu de personne, n’être au service des intérêts de personne, être résolument non-recyclable, prendre des risques, ne jamais faillir, ne sortir indemne d’aucune « aventure » (littéraire ou autre), choisir ses lecteurs et les transformer en personnages, laisser un message sur leur répondeur : « Nos chambre donnent

- Pas moyen de faire la sieste !

juste chez vous… and to get back on touch with me…”, m’associer à leurs turpitudes (et les associer aux miennes), tâtonner, éprouver, donner à goûter, tenir compte de l'avis de tout le monde, ne jamais renoncer, partir au hasard sans carte ni sauf-conduit, ne jamais garder la mémoire de ce qu’on a déjà fait, tout de suite passer à autre chose, « personnaliser » à l’extrême, recevoir des coups, régler des comptes, ne jamais fuir, présenter chacun à chacun, ne jamais accepter d’être montré en public (dans un cirque ou sur un podium), ne jamais être consommé, ne jamais devoir louer mon ventre à des touristes pour me payer une bouffe ou une chambre à l’hôtel, garder la maîtrise, identifier mes partenaires, cibler, repérer, racoler, draguer, coller-serrer, contraindre, adorer …

J’écris et puis…

je jette, dans les pieds des gens et puis..

les gens ramassent et puis…

jettent, dans les pieds des gens et puis…

les gens…


Oui mais

- Ça sent le vieux slip rance, tout ça !

ce cirque est bientôt fini, n’est-ce pas ?


Maintenant que le corps (les rognons saucés à la moutarde ou flambés à l’armagnac et servis dans une assiette en carton) et la tête (la mémoire qui coule dans le bidet ou tombe dans la cuvette des chiottes) ne suivent plus… je constate que, effectivement, je ne supporte

- Soulageons-les ! Leur vie est monstrueuse ! Il faut la leur enlever !

plus vraiment de voir et d’entendre mes personnages geindre et grimacer et, par voie de conséquence, je suggère

- Avec enthousiasme !

qu’on les euthanasie tous, héroïquement…


Dieu

ma femme mariée

- Non ! Pas elle ! Pas encore!

Cannabis et

le tram 81...

même s’ils n’ont pas par écrit formulé de demande expresse en ce sens...

même s’ils ne paraissent pas toujours devoir manifester de grands scrupules à me survivre…


C’est de très mauvais goût, n’est-ce pas ?

- Pfff ! Ça traîne encore un peu, quoi ! On attend toujours de rire !


Qu'attend le Peuple pour agir ?


Lundi 14 avril, la Poste met en vente une série spéciale de timbres "le tram".

Un tram 81, décoré pour l'occasion, circulera pendant deux mois entre Montgomery (départs à 8h30, 11h et 11h 30) et Heysel ((9h45, 12h 15 et 14h 45)...

avant d'être fractionné, sectionné, tronçonné en juillet prochain !

Et si on lançait un mouvement pour le rétablissement du tram 81 dans

- Comment aller de l'appartement de mon père (au coin de l’avenue de Tervuren et de la rue des Tongres), voire de la baraque de mon grand-père (au n°120 de l’avenue de Tervuren) jusqu’à la résidence doctorale de Filip De Boeck (boulevard de Smet de Naeyer) en passant par le garage d'Ali Kaya (à La Chasse, rue Mont du Chêne, donnant sur l’avenue des Casernes), le home de Jipéji (chaussée de Boendael) et la Maison du Livre de Joëlle Baumerder (rue de Rome, pas loin de la Barrière de Saint-Gilles et du Parvis) sans prendre le bus ou le métro, ni changer de tram ?

son ancien trajet ?


Correspondance particulière


Monik Dierckx se demande

- Je pense à une action collective (un écrit collectif) que nous, les groupies (ou anti-groupies ?) de ddl pourrions mener : une liste exhaustive et commentée des grandes différences entre lui et chacun de nous. On en aurait pour des années ! Et il serait OBLIGE de lire tout ça …

- Excellente idée ! J’vais pouvoir manger à tous les râteliers !

comment lutter efficacement contre un narcissisme de plus en plus envahissant…


L’avènement de Moto Mosusu (note de la rédaction… pour « barrer » rapidement cette histoire-là de narcissisme-là… que ça ne circule pas trop sur le net)


Sans doute

- Très certainement, douchka !

- Merci, petite (salope, connasse, traîtresse) chérie !

Monik a-t-elle raison. Aussi, en ce début de troisième série, vais-je devoir faire un « pas de côté » et disparaître, pendant quelques mois (semaines, jours, heures, minutes, secondes ?), du casting des « Huppé cul »…


Je revends donc

- Pour « faire semblant » ! Comme les Bulankos à l’époque de la zaïrianisation !

mes parts dans l’entreprise « Huppé cul » et, dorénavant, à la place de « Je », j’écrirai « un autre », alias « Moto Mosusu ».


On essaie, pour voir ?

- Moto Mosusu roule, Moto Mosusu décolle, Moto Mosusu navigue, Moto Mosusu s’éclaire, Moto Mosusu s’éclate, Moto Mosusu chante, Moto Mosusu danse, Moto Mosusu surfe sur internet…

« Pas mal + » dirait Yan Nkoy…


Ben oui...

Sauf que je n’aime pas trop que « ma femme mariée » devienne « la femme mariée de Moto Mosusu », eh !

On en reparlera ?


1 Je n’ai pas non plus été blessé à l’œil gauche par une carabine à plombs en cherchant à m’évader du jardin d’Eden d’un couvent catholique nazi où j’exerçais la profession de forçat de guerre. Et je n’ai jamais

- Quetter-jeter ! Et pourtant, ça t’aurait fait le plus grand bien, douchka !

travaillé comme saute-au-paf dans un bordel de Santa Cruz de Ténériffe, ni été vierge rue du Bac ou barmaid aux Bains-Douches !


2 Sur le marché du travail, évidemment. Après un accouchement, un décès, un divorce.


3 J’étais encore trop jeune et trop con lorsque l’armée belge tirait sur la canaille à Grâce-Berleur, en 1950, et que Julien Lahaut se faisait abattre par un supposé agent d’ un « service » du Royaume pour avoir crié « Vive la République ! ». Mais je ne fais pas non plus partie de la génération des « hippies » du festival de Woodstock, édition d’août 1969, ni (oufti !) de celle des branleurs égolâtres, lanceurs de tartes prépayées et jeteurs de pavés en caoutchouc de « mai 1968 »… futur professeurs émérites à la Sorbonne, directeurs départementaux adjoint des impôts, chevaliers du Mérite agricole (ou des Arts et des Lettres) et officiers de l’Empire britannique, députés européens et nouveaux philosophes autoproclamés (BHL et autres dangereux fumistes et cabotins : Finkielkraut, etc). Ma génération est celle qui a « grandi » entre 1956 et 1961, entre l’enlèvement d’Ahmed Ben Bella, la catastrophe du Bois du Cazier, la sortie de «What'd I Say», l’assassinat de Patrice Lumumba et le débarquement de la Baie des Cochons…




Huppé cul 3 (hc24) - Du chat-nourrice au nouveau boulot que Moto Mosusu compte bientôt décrocher à l’Institut

Didier de Lannoy
Huppé cul !
assemblage de chroniques prétendument quotidiennes, janvier-mai 2008
Série 3 - Extraits


D'autres dépêches des séries Huppé cul, etc ?
- Huppé cul 1: cliquez sur
http://jodi.over-blog.net/ext/http://huppecul1.blogspot.com/
- Huppé cul 2: cliquez sur http://jodi.over-blog.net/ext/http://huppecul2.blogspot.com/
- Cécécé: cliquez sur http://jodi.over-blog.net/ext/http://celcomcom.blogspot.com/



Ndoki, le chat-nourrice


Avant d’aller chez Delhaize, à la Poste de la chaussée de Boendael, aux Mutualités Socialistes de la rue de la Paix, à l’hôpital Saint-Pierre ou à l’Institut Jules Bordet, Moto Mosusu1

- Surtout, Ndoki, ne secoue pas (même si Cannabis te charge et te mord furieusement) mes puces en sautant au plafond ! Ça leur ferait tourner le lait dans les mamelles !

exhorte Ndoki.


Cannabis


Ah, si Cannabis

- Pas moyen d’avoir une vie privée !

savait tout ce qu’on raconte et qu’on écrit sur lui, qu’est-ce qu’il nous pisserait

- Bouches à pipes !

dans la gueule !


Atteinte à la liberté du commerce de nuit ?


Commune de Saint-Josse ten Noode. Un nouveau règlement aurait été voté. La rue d’Aerschot aurait été inscrite sur la liste des rues interdites aux commerces de nuit.


Mais

- Fort heureusement !

cette rue, très passante, n’en continuerait pas moins sa route vers Aerschot… à travers la commune voisine de Schaerbeek…


On fait le point


Depuis qu’il s’est lancé à temps plein dans la littérature électronique Moto Mosusu2 s’est déjà fait

- OK ! Adresse détruite !

jeter six à huit fois : d’abord par une ancienne

- Une ancienne copine « de classe » !

copine de sa femme mariée (dont le miel était rance et qui pestait sans doute d’avoir été dépossédée de son enfance par un mari rival ?), puis par l’amie d’un ami (qui ne supportait plus d’être informée, en boucle, du décès de quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas ?), puis par le beau-frère d’un pote et d’un voisin (dont Moto Mosusu

- Et pourtant !

ne dira rien du tout ?), puis par une cousine germaine et son faraud de mari (qui ne supportaient pas que leur « petit deux » et leur adresse e-mail soient communiqués à tout le monde et distribués « à tout venant » ?) et

- Et tu oublies cette journaliste qui te demandait de ne pas surcharger sa « boîte de réception » ! Ça fait beaucoup de femmes, douchka3 ! Tu ne sais pas t’y prendre avec les femmes ?

enfin, par deux écrivaines formatées, bien connues, bien éditées, bien réglées, qui

- Disparaissez ! Tirez-vous ! Barrez-vous ! Dégagez ! Sortez de notre lit ! Rengainez votre pénis ! Allez vous branler ailleurs ! Caltez !

- OK ! Adresse détruite !

l’ont viré vite fait…


Mais, pendant la même période, Moto Mosusu a certainement gagné (six à huit fois cinquante, ça fait… ) trois à quatre cent

- Beaucoup de femmes, petite chérie !

- Bien sûr, douchka ! Ce sont seulement elles qui écrivent… et seulement elles qui lisent ! Il n’y a que les femmes qui t’exècrent ou qui te tolèrent, non ?

- Féministe primaire, va !

nouveaux/velles lecteurs/trices !


Y a-t-il d’autres titulaires ou dignitaires de la maladie de Huntington, de Parkinson, de H.M. Stanley, de Lyme, de Kahler, de Crown, de G.W. Bush, de Waldenstrom, de Binswanger de Hodgkin, ou d’Alzeimer4 qui seraient candidats

- Le grand service !

à la décapitation ou

- Le petit service !

à l’excision ou à la circoncision… de façon à ce que Moto Mosusu puisse élargir encore son public ?


Un camping-car en panne


Un camping-car (comme un drone géorgien rôdant au-dessus de l’Abkhazie) tombe en panne

- Les flics bouseux, les inquisiteurs vérolés, la C.I.A. blafarde, les dépaveurs de l’Intercommunale Bruxelloise de Distribution d’Eau, les barbus pouilleux (écologistes, islamistes et pères de Scheut), les sorciers ardennais couverts de tiques ?

devant le n° 21 de la rue Maes, à Ixelles-Elsene…


Lorsqu’on retrouvera Moto Mosusu mort d’une overdose de chocolat aux noisettes, sur le trottoir, au pied d’un arbre rabougri, le nez dans les crottes des clébards du quartier, à moins de cent mètres de l’épicerie de Mohamed et de la place Hendrik Conscience, cessera-t-il

- Enfin !

d’être parano ?


Les jumelles


Tempête tropicale de catégorie 4 s’abattant sur New York.

Les deux tours sont également atteintes !


Au moins sont-elles mortes5 ensemble, non ?

Aucune n’a survécu à l’autre... Aucune n’est devenue la chose (l’endeuillée, la veuve, l’orpheline, l’inconsolable, l’abandonnée, l’évacuée, la désertée, la délaissée, la résignée, etc) de l’autre...


Standaaard champiooon !


Ben merde, le Standard de Liège a battu Anderlecht et est devenu champion de Belgique de football.

Va-t-il falloir

- Pas tant que le Standard de Liège sera également le Standard du Brésil, du Congo, des Etats-Unis, d’Haïti, d’Israël, d’Italie, du Maroc, du Nigeria, du Sénégal, de Serbie, d’Anvers et de Charleroi !

que Moto Mosusu change de club ou

de sport ou

de pays6 ?


Correspondance particulière


Michèle Kupélian écrit à Moto Mosusu :

« Peux-tu me raconter ce que faisait ton Cannabis dans ma cuisine, ce matin, tout près de Noisette mon cochon d'Inde ? Lui racontait-il son dernier trip dans le tram 81? Ou alors sa fugue de L'Institut où tu as été reçu comme un chiite en terre sainte ? »


Moto Mosusu s’empresse de lui répondre :

« Aujourd'hui, il fait presque beau et Cannabis mange

- Est-ce un signe de dégénérescence? Cet octodon deviendrait-il un rat comme tout le monde ?

de la salade verte dans notre chambre-grenier, au pied de notre lit-barquette. Et ton cochon

- Comment s'appelle-t-il encore ?

- Noisette, je te l’ai déjà dit ! Relis tes notes, Moto Mosusu ! Tu commences à sucrer les fraises ?

- Je te préviens, ma sœur, que notre Cannabis adore les noisettes ! Qu’elle fasse quand même gaffe, ta Petite ! Un accident est si vite arrivé !

d’Inde qu’est-ce qu’il faisait avec notre Cannabis, dans ta cuisine, au quantième

- Ainsi donc, ma soeur, on y rencontre aussi des Chiites, une terre sainte, un tram 81, des vaches, des chèvres, des canards, un institut et même des rats dans les couloirs et le monte-charge de ton immeuble ! Et pas seulement des porcs bouddhistes !

étage de quel immeuble dans quel quartier de quel Beyrouth ? »


Toujours plus arrogant


Alors même que Moto Mosusu a eu l’immense bonheur de trouver

- Au noir ! Avec l’aide d’associations patronales de la nouvelle vague et d’organisations de bienfaisance chrétienne !

enfin un boulot dans un secteur en pénurie de main d’œuvre (l’arrachage des betteraves, la cueillette des pommes, l’épluchage des oignons, le détartrage des toilettes, la boulangerie et la pâtisserie de nuit, l’équarrissage des chevaux de l’escorte royale, la prestation de services sexuels à des personnes âgées, l’administration des derniers sacrements aux indigents, le ramassage et le triage des détritus, la toilette des cadavres déjà bien avancés, l’expérimentation de nouveaux médicaments, l’industrie du bâtiment et le nettoyage des halls et des escaliers d’immeubles, le don d’organes surnuméraires : un testicule, un sein, un œil, une oreille, une narine, un pied, une fesse, un rein, etc), voilà qu’il se permet de sortir de son trou, de se montrer à visage découvert, de faire la grève et de réclamer des papiers !

Il exagère, quoi ! Il abuse, comme d’habitude ! Ces gens-là sont insatiables, ils en réclament toujours davantage !


En Palestine occupée


Joseph et Marie ont

- Au secours !

aussitôt appelé à la rescousse les flics de l’armée romaine d’occupation après avoir

- Ça nous a fait très peur ! On ne veut pas d’embrouilles, nous autres ! On est de bons citoyens, nous autres ! On aime bien la police, nous autres ! On est prêts à collaborer avec les autorités, nous autres ! On ne veut pas d’histoires, nous autres !

lu le journal intime de Djèze dans lequel celui-ci exposait ses différents projets pour la libération de la Palestine.


Tandis qu’à Lascaux


Si la grotte

- Pour cause de rénovation, de désamiantage et autres travaux de détartrage, replâtrage et repeinturage !

de Lascaux ferme, l’homme des cavernes

- A-t-il déjà reçu son préavis ?

va devoir déménager…


Correspondance particulière (suite)


Ainsi donc Cannabis

- On te cherchait partout, Cannabis ! Dans la cuisine, derrière le radiateur du salon et même à la cave… sous la baignoire de la salle de bain (en sous-sol) ou le congélateur de la réserve (à côté de la chaudière) ! Tu aurais pu nous dire que tu comptais voyager !

se trouve à Beyrouth. Pour le week-end. Il s’y est dégoté une chouette petite copine qui s’appelle Noisette et

- On joue à saute-mouton, Petite ?

- Respect, Vieux ! Ne me parle pas sur ce ton ! J’ai connu de vraies guerres, moi, pleines de sang ! Cesse de tourner en rond, on jouera après ! Dis-moi plutôt quelque chose de gentil ! Raconte-moi une histoire qui n’a jamais été écrite ou lue ou entendue par personne… parce qu'elle est encore à venir...

que Cannabis doit encore apprendre à apprivoiser.


Noisette habite un immeuble des quartiers chics où, explique-t-elle

- Et si on préparait ensemble une nouvelle guerre, Cannabis ? Une guerre qui mettrait le feu à tout le Moyen-Orient ?

- Contre qui ?

- Les crocodiles, tiens ! Toutes les espèces de crocodiles !

à son nouveau copain « on peut croiser et décroiser la pire espèce de Beyrouthins, ceux qui baisent le dimanche avec leur épouse et la semaine avec leurs esclaves sri-lankaises ou autres et les expulsent avant la fin de leur contrat de misère sous prétexte qu’elles commencent à avoir d’autres envies que celle d’obéir les yeux baissés ».


Cannabis répond à Noisette, comme un docte nounours, flagorneur et pusillanime : « A cause des crocodiles, en effet, il est devenu très dangereux de se promener

- Sans arme ! Sans garde du corps !

en chaise roulante le long des étangs d’Ixelles dont les côtes (aux berges dégradées et aux arbres en fin de vie) ont été défigurées par des hôtels de maîtres », dit-il


Mais Noisette, aussitôt : « Tu ne réponds jamais aux questions qu'on te pose, Cannabis ! Et si on la préparait à deux, cette putain de guerre, on les surprendrait tous, tu veux bien ? Tout le monde en parle mais

- Je veux bien, Noisette, mais…

personne

- Purée, Cannabis, les valeurs se perdent...

n'en veut vraiment…»


Attt ttention, dit une voix off !

Le BND (travaillant en sous-traitance pour le Mossad, la Moukharabat syrienne ou jordanienne, l’Opus Deï, Al Qaida, la CIA, le FSB, le Gonganbu, la Savama iranienne, la direction des ressources humaines de la chaîne de grands magasins allemands Lidl, Microsoft, les Jésuites et le Dalaï Lama) aurait installé un cheval de Troie dans l’ordinateur de Cannabis afin d’espionner ses échanges avec Noisette… laquelle, néanmoins, poursuit avec vaillance et détermination : « Tu ne veux rien du tout, Cannabis. Tu réfléchis, tu jauges... Relax Baby, il n'y a rien à comprendre, il faut tout faire sauter, c'est tout. Avec

- Ravachol ou (mon frère) Bugs Bunny ?

quoi ? me demandes-tu. Avec tout

- Et que qui peut (dirait Robert Dehoux), puisse ?

ce qui te tombe sous la main, un crocodile bourré d'explosifs, deux crocodiles... »


Les prix occidentaux


On cherche à se faire entendre ? On fait comme on peut ? On se débrouille, quoi !


Ainsi un grand-père, dernier

- Si on ne peut pas changer le monde (puisque le monde leur appartient, quoi !), on peut toujours le détruire… (ou chercher à s’en évader, par tous les moyens, quoi !)

survivant d’une famille massacrée au missile ou au fusil-mitrailleur, fait-il sauter une charge explosive qu’il avait (à l’insu des tartuffes humanitaires, des ratichons baveurs, des indicateurs de la Sûreté du régime en place et d’un essaim d’hommes en armes de la société Blackwater travaillant pour le compte de la C.I.A) (alors même que des enquêteurs s’affairaient encore autour de son corps) dissimulée sous lui, dans un oreiller, une bouillotte ou à l’intérieur de ses couches-culottes

dans la salle d’opération ou

dans les couloirs de la morgue de l’hôpital général ou

dans un corbillard, aux heures de pointe, pris dans un embouteillage, ou

dans un lieu de culte, en pleine cérémonie de funérailles ou

au cimetière…


Ainsi un bambin se pend-il à une corde à sauter ou à une balançoire dans la cour de l’orphelinat où des juges l’avaient claquemuré…


Et la démocratie, l’ « Etat de droit », la « gestion des ressources naturelles », la « bonne gouvernance », le « réchauffement de la planète », l’ « ajustement structurel », la « lutte contre la corruption », la « sauvegarde de l’environnement », le « respect des droits de l’homme », la « protection des gorilles et des hippopotames », l’ « ingérence humanitaire », la « liberté du commerce et de l’industrie » ?

La démocratie et tout le bazar qui va avec… c’est une bonne marque… ouais… évidemment… apparemment… personne n’oserait vraiment prétendre le contraire… mais vendue un peu trop cher, non ?

- Importée des USA ou du Japon ! Importée de l’Union européenne, de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire international !

à des prix occidentaux… par des évangélistes, des généreux bâilleurs de fonds travaillant au service d’une grande œuvre mondiale (Microsoft, Boeing, Halliburton, McDonald’s, General Motors, Wal-Mart, Monsanto, Coca-Cola, etc), des marchands d’esclaves et des chercheurs de pétrole, de cobalt, de cuivre, de coltan et de pierres précieuses, non ?


A l’eau de Cologne


Un nouvel accident domestique grave s’est produit au troisième étage d’une petite maison unifamiliale, sise au n° 21 de la rue Maes, dans le vieil Ixelles…

Oui, Cannabis (à peine revenu d’un agréable week-end passé à Beyrouth, en compagnie d’une chouette petite copine, Noisette) y est pour quelque chose !

Non, Cannabis ne s’est pas à nouveau suicidé !

Ce qu’il a encore fait ? Il jugé bon, l’espiègle et le frétillant, d’escalader le petit seau qui, comme d’habitude, stationne sur le palier, entre la porte de la chambre-grenier conjugale et celle du bureau-grenier de Moto Mosusu, en a fait basculer le couvercle et

- Plouf !

s’est retrouvé dans la flotte et

- Oh !

a manqué se noyer dans les urines, à présent refroidies, que Moto Mosusu (l’incontinent) y avait (le prostateux) consignées (l’amputé du rein gauche), toutes les deux heures, la nuit dernière !


Cannabis est un rat

- Ce n’est pas un rat, c’est un octodon !

à épisodes.

Il faut toujours, le farceur, qu’il (affolé, pisseux comme un rein comprimé par

- Le Dr Lichic ?

un urologue ou passé dans un presse-citrons, claquant des dents, penaud, pataud, rincé et frictionné à l’eau de Cologne par la femme mariée de Moto Mosusu, furieux) invente ou découvre

- Avec Cannabis, on ne s’ennuie jamais ! Avec Cannabis, on ne tombe jamais à court d’inspiration !

quelque chose, un nouveau truc

-Tout le monde devrait avoir son Cannabis !

chaque semaine, oh !


A moins de

- L’anesthésier ?

l’euthanasier, on n’en sera jamais quitte, de ce Cannabis-là… et les lecteurs ne trouveront plus jamais le repos éternel auquel ils ont le droit d’aspirer… et Moto Mosusu et

- Jusqu’à présent, ils n’ont pas encore pu ! Un des deux est toujours resté à la maison pour s’occuper de Cannabis !

sa femme mariée (alias « Mère ya Palais ») ne pourront jamais partir en vacances ensemble…


Et Dieu et le tram 81 ?


Dieu, ses voisins

- Jean-Louis ? Anne-Louise ?

refusent de lui prêter du sel et des oignons ? Il a aussi des problèmes de communication avec l’épicier du quartier ? Ses collègues ne veulent plus boire un, deux, trois, quatre, cinq, six

- Assez ! Ça suffit !

- Tu commences à nous faire chier, nom di djû ! T’es même plus drôle !

verres en sa compagnie ? Son rat menace de demander le divorce ? La pile de sa télécommande est épuisée ?


Quant au tram 81, c’est clair : il ne passe même pas par Bordet.


Vers une réintégration à l’Institut…

par l’entrée du personnel ou des fournisseurs ?


Moto Mosusu en saura plus le mois prochain mais il est, dès à présent

- Seriez-vous disposé à participer à un protocole de recherche ?

invité

- Qu’est-ce que ça va me rapporter ? C’est payé combien ? Combien ça coûte ? Je vais devoir m’acheter une moumoute de quelle couleur ?

à expérimenter

- Quelques pilules à prendre à la maison tous les jours, cool ! Quelques effets secondaires mais pas d’hospitalisation, cool !

une nouvelle méthode de chimiothérapie « préventive ».


1 Mais qui est donc

- Sur les traces d'Arthur Rimbaud et pour fuir quelques créanciers, « Je » avait décidé de devenir quelqu'un d'autre. Et maintenant que "Ngai moko" s’était transformé en "Moto Mosusu", Judith Bisumbu s’était empressée de signaler au travesti que la place était déjà occupée par quelqu'un d'autre, un certain « Papa Mosusu » ! Mais qui était donc ce « Papa Mosusu » dont Judith dévoilait (en salivant) l’existence à « Je » et qui aurait été, dans le vieux temps, garde-du-corps de Malou Fontier ?

ce nouveau personnage, « Papa Mosusu » ? Que « Je » demande à Malou ? Que Malou (aujourd’hui Sénégalaise mais qui reviendra bientôt à Bruxelles) raconte donc

- Angwaaaaaase !

à « Je » ce qu’il avait été, ce qu’il était à présent ou ce qu’il risquait de devenir tôt ou tard…

Malou ne s’est pas fait prier et a répondu sans tarder à « Je » .

Et voilà : Papa Mosusu était un peu de tout : nounou, comptable des biens (rares) de Malou et de sa sœur CriCri, tenancier de leurs archives sentimentales, sévère mais protecteur, ne supportant pas que l’on abîme les fleurs du jardin, renversant un seau d’eau froide sur un « Moluba » qui s'était permis de prendre place sous le manguier au lieu de rester assis au volant de sa voiture, anarchiste, tyrannique, adorable…

« Je » est-il désormais (complètement ? un peu ? pas du tout ?) rassuré ?


2 Un véritable cauchemar ! Moto Mosusu a rêvé que « Je » revenait ! Et voilà comment ça s'est passé:

Cette nuit, dans l’escalier, « Je » rencontrait et surprenait en plein déménagement

- Comment vous appelez-vous ? Rappelez-moi donc votre nom…

un voleur. « Je » s’énervait d’abord un peu et jouait

- J’ai tout perdu ! C’est un véritable scandale !

au propriétaire colonial zaïrianisé. Puis il finissait par rendre au voleur tout ce qu’il lui avait repris. Sauf

- Quand même !

sa femme mariée et Cannabis.


3 Cesse de l’appeler « Dotchka », quoi ! Ça signifie « fifille » en bon russe de chez nous, non ? Tu veux qu’on prenne Moto Mosusu pour une chochotte ?


4 Tous des légionnaires, des missionnaires ou des joueurs titulaires de l’équipe de foot du Bayern de Munich ?


5 Ablation de l’appendice et de la vésicule, ablation de l’utérus et des mamelles, ablation des testicules et de la prostate, ablation des reins et du pancréas, ablation des tours jumelles… On peut se priver de pas mal de choses… On peut survivre à tout…


6 La Belgique ? Contrairement au reste du monde, les Belges préfèrent le poivre blanc (ils se disent tolérants mais n’aiment pas trop les poivres de couleur : les verts, les roses, les noirs…) Les seins de leurs femmes grossissent de plus en plus (n’arrêtant pas de passer d’un bonnet à l’autre : du B au C, du C au D, du D au E…) sans que ce niveau élevé de prospérité se reflète dans un sentiment de bonheur plus important… Eh oui, les Belges sont, d’après une étude scientifique dont les résultats ont été publiés dans Vlan ou dans Metro, de plus en plus dépressifs !