lundi 19 avril 2010

Huppé cul 3 (hc27) - D’un premier cimetière aux dernières nouvelles de Beyrouth

Didier de Lannoy
Huppé cul !
assemblage de chroniques prétendument quotidiennes, janvier-mai 2008
Série 3 - Extraits


D'autres dépêches des séries Huppé cul, etc ?
- Huppé cul 1: cliquez sur
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- Huppé cul 2: cliquez sur http://jodi.over-blog.net/ext/http://huppecul2.blogspot.com/
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Cimetières divers (1)


Lundi matin.

Des candidats morts, qui avaient quitté leur pays et leur famille dans l’espoir de trouver de l’embauche en Belgique, patientaient devant la grille du cimetière d’Ixelles.

Dans le froid. En plein vent. Attendant huit heures.


On dit

- Un matelas et des couvertures auraient été découverts dans la chapelle de Boendael !

que certains croque-morts, vicaires et autres actionnaires de la commune seraient nécrophiles et qu’il feraient entrer leurs chéri(e)s par la petite porte de derrière.


Les candidats morts portent à la main un balluchon (avec une couverture, deux chemises, un pantalon de rechange, une barre de chocolat, quelques documents chiffonnés et quatre photos d’identité) et sur le dos un sac rempli de pierres miraculeuses, de fétiches et de médailles. Il leur est interdit de s’asseoir et de déposer leurs sacs. Les candidats morts reçoivent un ticket et font la file. Il leur est interdit de parler et d’échanger des billets.


Des ombres se cachent derrière un arbre, dans une guérite ou sous un auvent. Ce sont des marchands de sommeil, des curés et des imams, des trafiquants (de shit, d'organes, de cul) et autres employeurs au noir, des professionnels de l’humanitaire… qui les observent de loin… avec gourmandise…

Des flics aussi les attendent… un peu plus loin… planqués dans une voiture aux vitres teintées, le long du trottoir.


Les candidats morts font la file depuis quatre ou cinq heures du matin.

Quelquefois, entre six et sept heures, surviennent plusieurs tireurs se déplaçant à moto. Des coups de feu éclatent. Un candidat mort

meurt mais

- Vous avez été tué avant l’heure d’ouverture et en dehors du cimetière, vous n’êtes pas couvert, ça ne compte pas !

est aussitôt disqualifié

Un autre, touché aux jambes et aux fesses, est seulement blessé.

Des impacts de balles sont relevés sur un corbillard qui ne réglait pas sa note, ne demandait pas son reste et cherchait à se faire la malle.


Cannabis parle


Quand il est dérangé, contrarié, énervé, excédé, courroucé, révolté, excité, assoiffé, affamé, repus, comblé, bourré, réjoui, satisfait, détendu, euphorique, triomphant, déprimé, apeuré, fatigué… Cannabis tient à le faire savoir et vocalise et Claudine De Moor nous invite

- Comme on pouvait s’y attendre, Mère ya Palais dira : « Je savais déjà tout ça ! Depuis kala ! »

à l’écouter et, si possible, à lui répondre :

http://www.octodons.123.fr/index.php?page=arbres#cris


Enfin !


Correspondances particulières


Depuis la diffusion de Hc, 26 (« Du premier mai 2008 en Belgique aux émeutes de la faim dans le monde »), Moto Mosusu a reçu, particulièrement :

un mail d’un certain

- S’agit-il d’un « ancien de la Sabena » ? Ou peut-être d’un « ancien du Congo » (ou du fils ou du petit-fils ou de l’arrière petit-fils d’un « ancien du Congo »… c’est que ça se perpétue cette engeance-là !) ? Ne s’agirait-il pas plutôt d’un sobriquet ou d’un pseudonyme, celui d’un bourgmestre de la Ville de Bruxelles ou d’une ministre en charge de la politique d’asile et d’immigration du gouvernement Leterme ?

Charlie Chaplin : « Merci de ne plus m’envoyer vos mails »… alors que cette personne (vérification

- Ce nom-là, Charlie Chaplin, me dit certainement quelque chose… C’est, en effet, le « nom de cuite » de ce bonhomme-là qui vient d’ordonner l’arrestation d’une centaine de sans-papiers ou de cette bonne femme-là qui préconise l’internement des enfants dans des centres fermés et ne veut pas entendre parler d’un moratoire sur les expulsions, non ?

faite) ne figure pas dans son carnet d’adresse et que (à sa connaissance) Moto Mosusu ne lui jamais envoyé de message…

Pas moyen donc

- OK. Adresse détruite !

de néantiser son adresse. Ça ne va pas me rapporter une cinquantaine de lecteurs en plus.


Un message aussi de

- Je commençais à m’inquiéter de ne plus avoir de ses nouvelles !

Bénédicte Meiers, « de retour de tournée » et qui se

- Waow !

dit « accro à l’Hc » et retransmet

- Rrrwaow !

à Moto Mosusu un SMS de Freddy Tsimba "sui entrain d lir vié didier vraimamarrant..."


Par contre, certains personnages auxquels Moto Mosusu tient particulièrement ne se manifestent plus.

Moto Mosusu tient à

- Battre le rappel des troupes ?

se rappeler à leur bon souvenir et leur adresse1 un mail « personnalisé », du genre de ceux qu’affectionne Moura Dumestre.


La très bonne éducation du jeune Cannabis


Moto Mosusu prend très à cœur l’éducation politique, économique, sociale et culturelle de Cannabis.

Il lui apprend à manger à table (d’abord tu parles à ton voisin de gauche, ensuite à ton voisin de droite) avec des notables.

Il l’oblige aussi

- Il faut t’informer, Cannabis ! Monter sur le terrain, ne pas faire attendre, intervenir, bondir ! Même les mensonges instruisent !

à regarder

- Même CNN, Vieux ?

- Même CNN, Bidouche ! Même TF1, Antenne 2, Arte, la RTBF, radio Vatican ou RTL ! Même les approximations, les omissions ou les « erreurs » peuvent être instructives ! Même les silences sont des informations !

le journal télévisé, toutes les demi-heures, sur Euronews, Al Djazira ou même sur CNN…


Mais ça ne lui plaît pas trop

- On ne pourrait pas plutôt, Vieux, suivre une émission culinaire sur un poste anglais ou italien? Tu ne pourrais pas plutôt, Vieux, m’offrir du chocolat aux noisettes ?

- Oui, je veux bien, Cannabis, mais qu’en penserait Michèle Kupélian ? Et ta prochaine tournée (et le deuxième clip que tu dois encore tourner en arabe ?) au Moyen-Orient ne risquerait-elle pas d’en être gravement compromise, petit Cannabichou ?

à Cannabis, ce plan-là ! Surtout un naufrage sur l’Amazone, un cyclone Nargis au Myanmar, une émeute à Mogadiscio, un attentat à Bagdad, une manifestation à Katmandou, l’ouverture au grand public d’un abri antiatomique unifamilial en Autriche, un affrontement armé entre les Talibans et l’armée romaine d’occupation en Afghanistan, un « referendum » à Santa Cruz, l’annonce d’une nouvelle « relance » du processus de paix entre Israël et la Palestine, un « suicide » dans un centre fermé pour demandeurs d’asile, à Merksplas, en Belgique.


Le film ringard de la semaine


Un épicier israëlien de Glasgow et le propriétaire palestinien d’un motel délabré de Três Pontas, dans l’Etat de Minas Gerais, amis

- D’où ça ?

d’enfance, étaient tombés amoureux le même jour

- Quand ça ?

à la même heure

- Où ça ?

au même endroit, de la même fille… qui

- Si tu devais être violée, tu préfèrerais que ce soit par qui ?

refusait de choisir entre eux deux.


C’était une époque très difficile…

Si bien que les vieux copains-coquins avaient passé le marché suivant : s’il arrivait à l’un des deux de survivre miraculeusement à un terrible accident de chemin de fer en Inde, à un tremblement de terre en Chine, à un cyclone Nargis au Myanmar ou

- A bas les crocodiles ! Les crocodiles ne passeront pas !

à un combat féroce opposant la race humaine à celle des crocodiles en Australie, il devrait alors, immédiatement, remplir la mission

- La voie est libre, Petite !

- Mais ce n’est pas toi, Vieux, que j’adore! C’est l’autre !

suivante : annoncer la mort de son rival à l’amante partagée et la consoler de la façon suivante : lui offrir

- En sleeping car ou en wagon-restaurant, Petite ?

- Cesse de niaiser, Vieux, contente-toi d’être biesse ! Sois mon merle ! Supplée ! Sors tes arguments ! Braque-moi ! Grimpe-moi ! Tire-moi ! Be my excellent lover (pour ma part, je ne suis pas en très grande forme mais je suis disposée à faire un effort…) ! Vide-toi ! Du moment que la commission de notre adultère (erreur de jugement que je regretterai amèrement toute ma vie mais qui, j’en suis sûre, ne se répètera jamais !) n’entrave en rien le bon déroulement d’un tournoi olympique de boules de Nassogne !

- Où ça ? En Belgique, peut-être ?

- Au Togo !

un voyage en chemin de fer de Hongkong à La Havane en passant par Gibraltar ou Tanger…


tandis que l’âme du défunt continue, lentement, de se consumer dans une décharge publique napolitaine…


Cimetières divers (2)


Un ancien cimetière militaire,

Les tombes ont été rasées et les arbres abattus. Le cimetière, à présent désaffecté, ressemble à un champ de mines dévasté par des chenilles de chars.

Un ancien combattant y cultive du diamba et élève des cochons et des chèvres … et les nourrit d’épluchures de pommes de terre et

- Les chèvres mangent n’importe quoi !

de couronnes mortuaires en chanvre indien.


Un cimetière saturé. On n’y enterre plus

- Chacun doit à présent gérer ses propres détritus !

ses morts comme avant.

Quand on a un mort dans la famille, on continue de vivre avec lui pendant un certain temps. Et quand l’odeur devient franchement insupportable, on leur creuse une tombe au fond du jardin, entre le rectangle des salades et le carré des oignons. Et quand on n’a pas de jardin, on déménage.


Diffusion d’un texte de Paul Van Ackere : « Photo d’identité »


Moto Mosusu n’a pas reçu

- Ben oui ! Il est allé chasser le druide !

de mail de Paul-Paulo Van Ackere-Carter mais il compte bien profiter de l’absence de PVC pour diffuser, dans cet Huppé cul


(VOIR DOCUMENT ANNEXE)


un texte que ce dernier, plongeant

- La datura, l’herbe du diable, tu as déjà essayé, Paulo ? Le nez te sortira par la bouche et les yeux par les oreilles ! Et on trouve de cette bonne herbe dans tous les jardins de famille ! Pas besoin de demander la permission ! Pas nécessaire d’avoir du fric ou des relations ! Pas la peine de signer avec une firme, un commercial ou un chef de rayon !

dans le Rubicon et rejoignant

- A bas2 les éditeurs ! A bas (jets d’œufs, d’ordures, d’étrons et de vomissures) les écrivains formatés ! A bas les crocodiles qui font trempette dans les étangs secrets des gens et se gargarisent et crachent et pissent et se lavent les pieds dans leur bidet !

Moto Mosusu dans ses expériences psychédéliques de

- Vive les mariniers et les chemineaux ! Vive les écrivains sauvages, les marrons, les harets ! Ecrivons des post-its, des jetables et des seringues à usage unique !

- Etes-vous des écrivains sauvages ? Des « fous littéraires », sans doute ?

- Mais non ! Jamais ! Nous n’écrivons pas pour les greniers de famille ou les bacs à papier ! Nous écrivons pour être lus… mais sans, pour autant, accepter de devoir rendre des comptes à des gougnafiers !

littérature électronique, lui a envoyé au moment où Moto Mosusu se préparait à intégrer l’atelier de découpe et le service des soins pathétiques et burlesques de l’Institut.


PVC aurait, certes, voulu que Moto Mosusu diffuse son texte via l’agence « Ana et le Congo »…

mais, pour l’instant, AnaCo se trouve en repos médical absolu…

et c’est Huppé cul qui remplace… actuellement ou pour toujours… cette honorable mais

- Agée de près de deux ans déjà !

déjà un tantinet vétuste institution de presse… et qui constitue, en quelque sorte, une variante plus immédiate

- Comme une force d’intervention rapide, quoi ! Il s’agit d’être tout de suite sur la balle !

et, surtout, plus nominative et plus interactive d’AnaCo…

une variante où les deux « volets » de l’agence se retrouvent : le volet « Vieux Didier s’intronise Président-Fondateur de la branche congolaise de la famille » et le volet « La vie au taux du jour »…

et, comme dans la réalité des choses, tendent à se confondre…


Et le fils de Dieu ?


Un facteur intérimaire qui se déclarait étudiant en médecine ou professeur de biologie ou de sciences naturelles et prétendait s’appeler Gabriel a, certes, eu

- Oui, mais ce n’était du sérieux-sérieux ! Seulement un coup pressé ! Quettée-jetée, qu’elle a été ma mère, par Djibril ! Et elle n’a même rien senti ! Et, d’ailleurs, ce n’est pas ce Djibril-là qui m’a élevé ! C'est Youssef ! C’est lui, Youssef, mon vrai papa !

une aventure de moins de dix minutes et quelques coups de rein, ondulations des hanches et mouvements du bassin, spasmes, contorsions, soubresauts, convulsions, grimaces, soupirs, agonies dans un couloir étroit, une cuisine poisseuse ou une cave sans électricité

- Délestage !

de la Palestine occupée, avec la mère de Djèze mais ce salopiaud n'a jamais voulu reconnaître son

- Ma vie en a été toute bousillée !

bâtard.


Tu t’imagines

- Ah, la vache, le salopard, le fumier ! Et dire que je ne connais même pas son vrai nom !

la gueule qu’a dû tirer Meriem, portant une perruque pour dissimuler son état à ses parents, à ses frères et sœurs, à sa tante et à sa grand-mère, à ses voisins d’en face et d’à côté, à ses copains et à ses copines de classe, à son instituteur et à Youssef, son soupirant (qui avait déjà versé la dot) lorsqu’on lui a révélé qu’elle n’était pas enceinte

- Du col seulement ou de tout le bazar ?

d’un cancer de l’utérus mais bien d’un p’tit Djèze !

Il faut dire que qu’à l’époque, il n’y avait pas de congélateurs pour pizzas, plats préparés, chats de gouttière et autres nouveaux-nés dans les étables de Bethléem !


Cimetières divers (3)


Incendie à la morgue.

On a rapidement procédé à l’évacuation des lieux. Les habitants ont pu tous être relogés au cimetière.

Les asticots sont sortis de terre et ont dansé toute la nuit sur les pelouses de dispersion.


Et Cannabis ?


Cannabis, comme tous les jours de beau temps, se tape une belle érection matinale (dont il est, apparemment

- Rien de tel qu’un bon sandwich mitraillette!

très satisfait) et fait sa toilette intime et se brosse

- Et les autres poils ailleurs aussi !

et se peigne et se repeigne et s’époussette et se décrotte et se décrépit les poils (frisottés, emmêlés, cendreux, morveux, poisseux de la bave de toutes les araignées qui tissent leurs toiles sous le lit conjugal) de la moustache et

- Ça dérange quelqu’un peut-être ?

bouffe ses crottes

- Oui, mais pas toutes, cannabichou ! Et si tu pouvais boire ton pipi, ce ne serait pas mal aussi !

de l’aube, toutes chaudes comme des croissants, en guise de petit déjeuner.


Et le tram 81 ? se plaint Zora Lee…


Le tram 81 est-il en grève ?

Le tram a t-il été retardé par d’importants travaux (réfection d’un tronçon de ligne et pose de nouveaux rails) de rénovation ayant généré de nombreux embarras de circulation ?

Le tram 81 (ayant eu la mauvaise idée de tromper une maîtresse légitime avec l’épouse secrète d’un chanoine austère ou d’un évêque fondamentaliste) a-t-il été agressé par un mari cocu ? A-t-il été détourné par un pasteur de bus qui, las de semer la bonne parole sur la ligne Kingasani-Marché central (à Kinshasa), s’était donné pour nouvelle mission de convertir les usagers de la ligne Montgomery-Heysel (à Bruxelles) ?

Le tram 81 a-t-il porté une jeune fille sur ses genoux et passé à tabac un passager sans papiers ni titre de transport qui le lui reprochait ? A-t-il sauté derrière le comptoir d’un salon de massages abdominaux (destinés à faciliter la défécation) et s’est-il emparé du tiroir-caisse de l’établissement de nécessité ? A-t-il été mis au cachot et aux fers pour avoir

- Une femme enceinte arrogante (au ventre empiétant) ! Une couple de vieux retraités (insolents propriétaires de la dette publique) cacochymes et incontinents !

heurté volontairement un(e)(s) passant(e)(s) qui traversai(en)t peinardement, sans

- En me narguant outrageusement ! Alors même que Zora Lee m’attend depuis près de vingt minutes ! Et je la connais, celle-là ! Elle va me tirer gravement la gueule !

se presser, avec une lenteur calculée, un passage pour piétons ?

Que se

- Ça fait déjà plus de vingt minutes que t’attends, Chéri na ngai ! Je vais finir par t’oublier vraiment ?

passe-t-il ? se demande (tout en continuant de se maquiller, de battre des cils, de s’arrondir

- Ouais, elle s’est fait injecter du Durabolin pour se donner de la chair et de l’enveloppe ! Comme une vache que s’engraisserait avant de participer au concours de Miss de la foire agricole de Ciney !

les fesses et de se gonfler les seins, de ramener ses longs cheveux (ou ses mèches) en arrière, d’exhiber

- D’autres diraient son Bas-Congo !

son Pays-Bas et de donner son numéro de portable à de nouveaux admirateurs) Zora Lee…


Il ne se passe rien du tout, Zora Lee. Ce matin, le tram 81 est resté au dépôt, tout simplement…

Hier soir, il était sorti

- Sans moi ! s’exclame Zora Lee… qui croit utile de faire semblant de s’indigner…

avec une bande de copines et de copains… jusqu’à pas d’heure.

Aujourd’hui, il a téléphoné au chef, il s’est plaint de… névralgies et

- C’est mon droit, non ?

s’est fait porter malade, tout simplement…


Toujours à propos des rats (dont c’est l’année)


Les rats, dont c’est l’année, qu’en dire ?

Les rats

- Cannabis n’est pas un rat, c’est un octodon !

du quartier ne figurent pas dans les annuaires téléphoniques et leur sonnette ne fonctionne jamais. Ils s’attardent dans les rayons d’alimentation des grandes surfaces du quartier, s’emparent de biscuits, de saucissons fumés et de pots de yaourt aux fruits et les avalent sur place. Ils habitent un immeuble délabré, au quatrième et dernier étage (sans ascenseur) et passent par les toits pour ne pas rencontrer leur propriétaire. Lorsqu’ils finissent par être expulsés de leur logement, certains rats s’installent alors, pendant trente-six heures, dans un casier de consigne automatique et s’endorment à côté de leurs sacs en plastique. Ils construisent ensuite une cabane en carton, sous une bretelle d’autoroute et y meurent carbonisés sous le regard glacial d’une caméra de surveillance.


Cimetières divers (4)


Est-ce bien lui

- Noooooooooooooooon !

Jean Bofane, alias Fossoyeur Jones, portier au cimetière d’Ixelles, qui obligerait

- Pour s’enfuir sans régler leur note, certains d’entre eux n’ont rien trouvé de plus discret que de s’emparer d’un corbillard !

les anciens locataires

- Personne n’est irremplaçable ! Vous vous croyez immortels ? Il y a une foule de gens à l’extérieur (debout, devant la grille, dans le froid) qui attendent que des places se libèrent !

ayant perdu beaucoup de petits sous (en jouant au poker, aux échecs, aux dames ou aux osselets) mais prétendant toujours continuer à mourir au-dessus de leurs moyens, à s’acquitter de leurs loyers impayés avant de procéder à leur expulsion et

qui tirerait sur un corbillard affrété par des fraudeurs cherchant à se faire la malle ?


Un exemple de coopération Sud-Nord.

Les autorités marocaines, l’Espagne et l’Union européenne participent activement à définition et à la mise en œuvre d’une politique commune de contrôle des flux migratoires


Ça s’est passé au large d’Al Hoceïma

- Perle de la Méditerranée ! Une des plus grandes stations balnéaires d'Afrique du Nord ! Connue pour ses magnifiques plages de Quemado, Sfiha, Calabonita, Tara Youssef, Cala Iris, Matadero, Imoud, Izdi, Sswani, Spalmadiro et Boussekkour !

sur la côte nord-est du Maroc, le 28 avril dernier…


Des clandestins tentaient la traversée, du Maroc vers d’Espagne… Leur embarcation pneumatique a été crevée à coups de poignard de commando ou

- Ou de navaja ?

de baïonnette par des soldats…


Entre 29 et 33 immigrants, dont 4 enfants, seraient morts noyés…

Il y aurait

- Autant de témoins gênants !

quelques survivants…


C’est El Pais3 qui révèle cette « tragédie » dans son édition de mercredi dernier…


Les dernières nouvelles de Beyrouth


Cannabis lui avait écrit : « Tu me nies ? »

Noisette lui avait répondu, mardi six avril, vers seize heures : « Non, je ne boude pas. Mais je n’ai pas apprécié que tu te tires sans prévenir... Ces mâles, tous les mêmes... Demain, je me prends en charge, je secoue ses poils et je rejoins les manifestants pour hurler ma colère et demander à Dieu sa démission : cet enfoiré ne veut jamais rien partager. »


Deux jours après, jeudi huit avril, vers dix-huit heures, Cannabis a reçu un nouveau message de Noisette : « Ils se tirent dessus comme des malades. J’ai peur... »


Noisette

- Prends garde à toi, ma sœur !

s’est-elle réfugiée dans la salle de bain, seule pièce sans fenêtre de l’appartement ? A-t-elle vomi dans la cuvette des chiottes ?


1 A qui donc, « particulièrement » ?

à Anne-Marie La Fère : « De flèch is af ? »

à Bibish Mumbu et à Fiston Nasser Mwanza : « On ne se voit plus, on ne s’entend plus, on ne se lit plus, que devenons-nous ? »

à Joëlle Baumerder : « Bien sûr que j’avais très bien entendu le message que tu m'avais laissé (sur le portable du couple « Susu », ouh !) (Didier Beaufort, le très saint homme, vient de me le rappeler, eh !) et que ce petit bonjour m'avait fait grand plaisir... mais, à cette époque-là, j’étais à court de mots, j'avais cessé d'être "fluent" et je ne parlais plus aucune langue à personne. Je suis certainement presque tout à fait excusé, adorable petite sœur, non ? »

et à Michèle Kupélian : « Noisette (j’te fume !) et Cannabis (j’te bouffe !) se tirent la gueule ? »


Il y en a

- Anne-Marie La Fère, Fiston Nasser Mwanza, Joëlle Baumerder et Michèle Kupélian ?

qui ripostent et me balancent leurs vannes tandis que d’autres

- Bibish Mumbu ?

sont en panne d’aspirateur.

2 Refusons obstinément ces propositions malhonnêtes qui ne nous sont jamais faites (et que nous attendons impatiemment ?)

3 L’info a été répercutée par l’AFP et reprise ensuite (nouvelle en « bref », page 14, 1ère colonne, en bas) dans Le Soir du 8 mai 2008